Que ce soit dû à un lave-linge qui rend l'âme ou à une fuite dans la tuyauterie, tout particulier a un jour ou l'autre subi un dégât des eaux. Quels réflexes adopter ? Comment être indemnisé ?On vous dit tout.
Les dégâts des eaux sont malheureusement très courants. Raison pour laquelle toute assurance multirisques habitation comporte une garantie dédiée visant à protéger les occupants impactés. Cette couverture obligatoire pour le locataire est d'autant plus essentielle dans les immeubles, là où la fuite apparue chez l'un cause souvent d'importants dommages chez les autres…
Réagir vite et bien
Une vilaine tache d'eau est apparue au plafond ? De la moisissure remonte du bas des murs ? Vous êtes victime d'un dégât des eaux ! Vous avez cinq jours ouvrés, à compter de la découverte du sinistre, pour le déclarer à votre assureur et lui envoyer un constat amiable rassemblant tous les renseignements sur l'événement.
La première chose à faire lorsque vous subissez une rupture de canalisation ou que vous constatez des infiltrations est de couper l'arrivée d'eau, voire l'électricité le cas échéant. Il faut ensuite chercher d'où vient le problème en n'hésitant pas à se rendre chez les voisins du dessus ou sur les côtés (selon l'emplacement des taches d'eau) pour savoir si la fuite vient de chez eux ou non. Puis, faites réparer l'installation au plus vite pour éviter que les dégâts ne s'aggravent.
Attention alors à bien conserver tous les justificatifs puisque votre assurance en aura besoin pour estimer le coût des dommages. Lorsque les dégradations sont limitées, un dossier étayé de photos peut suffire. Sinon, un expert sera désigné pour réaliser une évaluation détaillée.
Plus de simplicité
La prise en charge des dégâts des eaux, mais aussi des incendies, a été facilitée en juin 2018 par l'entrée en vigueur de la convention d'assurance d'indemnisation et de recours des sinistres immeuble, dite « Irsi ». Ce texte fixe les règles du jeu pour tout sinistre de moins de 5 000 €, évitant ainsi aux assureurs d'avoir à rechercher les responsabilités des uns et des autres et garantissant par conséquent une prise en charge plus rapide aux victimes.
En vertu de cette convention, c'est l'assurance de l'occupant du local sinistré qui est désignée gestionnaire du dossier et chargée de réaliser l'expertise pour toutes les parties. Il y a un expert pour chaque appartement touché. C'est également cette assurance qui devra prendre en charge l'intégralité des dommages immobiliers et mobiliers de moins de 1 600 € HT. Jusqu'à 5 000 €, les indemnisations seront dues par les assurances des propriétaires des biens endommagés. Cela peut donc être celle du locataire pour ses meubles mais aussi celle du bailleur si le logement a par exemple été loué avec une cuisine équipée détériorée lors du dégât des eaux.
Quant à la recherche de fuite, c'est à la copropriété de s'en charger si son origine se situe dans les parties communes, tandis qu'elle est à la charge de l'occupant si le problème vient de chez lui. En fonction des contrats, les assureurs peuvent couvrir les frais engagés dans ce cadre.
Connaître votre couverture
La garantie dégât des eaux de l'assurance multirisques habitation est plutôt large. Elle s'applique en cas de fuites, de rupture, d'engorgement, de débordement ou de renversement des conduites non enterrées d'eau froide ou chaude, d'évacuation des eaux et des gouttières ainsi que des appareils ménagers comme la machine à laver, la chaudière, le réfrigérateur, la baignoire et autres bacs à plantes. Les dommages matériels et immatériels (préjudice lié à la perte d'usage du local, perte de loyers…) sont couverts dans ce cadre.
Mais attention à bien respecter les mesures de prévention et de sécurité prévues dans votre contrat ! En période de gel, il est par exemple souvent stipulé qu'il faut arrêter le chauffage, couper l'eau et vidanger les conduites lorsqu'on s'absente plusieurs jours.